Tous mes collègues et moi-même étions très impatients de prêter serment. Évidemment, c’est un événement unique, une récompense de 3 ans d’efforts mais aussi de camaraderie. Avant tout, c’est une étape, un moment que nous passons tous ensemble en tant que promotion, ce qui le rend davantage spécial.
Avec l’accumulation des répétitions, l’apprentissage du drill avec sabre et de la phrase magique « Je jure, fidélité au Roi, obéissance à la Constitution et aux lois du peuple belge » que nous avons répétée chacun seul dans notre chambre à plusieurs reprises, tel un refrain, nous nous sentons enfin prêts à assurer. Nous n’en sommes pas moins nerveux quelques instants avant la parade, fiévreux de pouvoir passer à l’action.
La tension monte au fur et à mesure que les déplacements et discours s’enchaînent. Le sentiment de vouloir bien faire augmente la pression. Nous sommes en place, ça y est, c’est parti. Les premiers passent, et le reste suit. Après de longues minutes d’attente, c’est enfin mon tour. Chez tout le monde, la phrase sort naturellement avec l’assurance dans la voix, malgré le stress. La fierté ressentie est à son comble lorsque nous retournons à notre place et marchons tous ensemble à la fin de la parade. Directement, les félicitations fusent, nous en profitons pour nous prendre en photos, nous créer des souvenirs afin de graver ces émotions dans la pierre.