Motivation pour être volontaire pour le programme Erasmus
Le programme Erasmus est une occasion unique d'étudier à l'étranger et d'acquérir une certaine expérience tout en étudiant et en apprenant. Cela nous permet de découvrir comment fonctionnent les autres nations, cela nous oblige à quitter notre zone de confort et à nous adapter. On apprend également à rencontrer de nombreuses personnes, chacune ayant sa propre expérience et un parcours différent. On apprend ainsi à découvrir de nouvelles cultures, ce qui nous ouvre l'esprit. Enfin, chaque pays offre des possibilités spécifiques comme des camps militaires sur des sites particuliers comme le camp de Guyane pour les Erasmus français. C'est en effet attirant et une opportunité unique. D'autres pays nous permettent également de tirer avec leurs armes, d'apprendre leurs tactiques et habitudes et de travailler avec leurs véhicules.
Ce que nous faisons en général
Nous suivons la vie quotidienne des étudiants français. Nous nous réunissons le matin, mangeons ensemble, faisons du sport ensemble et avons la plupart de nos leçons avec eux. En dehors de cela, nous avons des cours spécifiques pour les cadets étrangers sur la culture française. Nous faisons également des activités extra-scolaires en dehors des heures de service, comme les weekends. Enfin, et c'est encore plus important, nous avons la possibilité de participer à leurs exercices militaires comme des raids de 4 jours, des exercices de tir après les cours ou même une semaine entière de préparation avant la Guyane.
Vos expériences, ce que vous avez appris jusqu'à présent (pas seulement dans le domaine académique)
Les cours ne sont pas difficiles mais ils sont très intéressants et la façon dont ils évaluent nos connaissances n'est pas seulement basée sur l'étude mais surtout sur la réflexion sur plusieurs sujets. Concernant l'aspect militaire, afin de préparer le stage en Guyane, nous avons appris des techniques spécifiques (nœuds, montée à la corde...). Nous avons également appris quelques traditions et historique français. C'est toujours intéressant de découvrir la culture des autres et d'expliquer nos traditions aux étrangers.
Comment pensez-vous que cela a une valeur ajoutée dans votre formation pour devenir officier ?
C'est intéressant d'aller à l'étranger et de découvrir comment fonctionnent les autres armées. Dans les prochaines années, la Belgique va collaborer de plus en plus avec la France, c'est intéressant de créer déjà des liens avec des personnes que l'on pourrait voir bientôt en opération. C'est déjà comme si nous étions envoyés à l'étranger pour une sorte de mission.
C'est aussi intéressant d'être intégré dans un peloton existant pour voir comment les étudiants vivent et comment ils se comportent pendant les exercices militaires. Le niveau militaire à Saint-Cyr est bien meilleur que le nôtre car pendant les 6 premiers mois de leur formation, ils ne font que des exercices militaires. Ainsi, nous pouvons apprendre du comportement des étudiants qui jouent le rôle de chef de peloton ou de section.
Avec ce semestre en anglais, nous devons également beaucoup parler et écrire en anglais ce qui est toujours un plus dans notre formation et certainement une bonne préparation pour l'année de master.
Les différences culturelles
En fait, il n'y a pas beaucoup de différences culturelles en France. Mais les cadets français et les militaires français en général sont attachés aux traditions. Par exemple, la plupart des lieux à Saint-Cyr portent le nom de batailles gagnées par Napoléon (Wagram, Rivoli...).
Il y a tout de même quelques différences et nous avons dû nous y habituer au début. Les cadets français sont amateurs de ce qu'ils appellent "l'humour potache". Il n'est pas rare d'entendre des blagues dites à haute voix lors de rassemblements ou même des applaudissements pendant les cours. De plus, même si nous parlons la même langue, ils utilisent parfois un jargon militaire qui est incompréhensible sans explication. Toutefois, nous nous sommes rapidement habitués à leur façon de parler.
Différences dans la formation
Nous suivons le cours "War Studies". Nous abordons ici des sujets comme la géopolitique ou encore l'éloquence. La plupart des sujets sont très spécifiques et moins généraux que les cours de l'ERM. Par exemple, nous avons le cours "terrorisme en Afrique" qui porte exclusivement sur Boko Haram dans la région du lac Tchad. Un autre exemple est le cours " New war, new technologies " où nous traitons spécifiquement les nouvelles évolutions de la guerre comme la guerre hybride, la lawfare... Les étudiants internationaux, comme nous, ont aussi des cours sur la culture française, l'armée, la politique....
Les cours en eux-mêmes ne sont pas si différents, mais l'attitude des étudiants français l'est. Ils détestent vraiment les parties académiques de leur formation. En général, ils sont moins disciplinés pendant les cours que les étudiants belges d l'ERM. Le niveau d'enseignement est moins exigeant que dans notre école. Ici, ils se concentrent davantage sur le sport et l'entraînement militaire que sur la partie académique. Il y a donc une grande différence avec l'ERM.
Les mesures COVID
Les mesures prises ici sont similaires aux restrictions de l'ERM. Les activités importantes sont annulées ou reportées dans l'espoir que la situation s'améliore. Les règles en France en général sont également assez strictes. Par exemple, le couvre-feu ici commence à 1900. Mais malgré tout, nos supérieurs font tout ce qu'ils peuvent pour respecter le programme des activités militaires.
Élèves officier Eliott Delvax, Lou Francken, Guillaume Vermeersch
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